Course à pied, sports naturels et d'endurance

Dans cette rubrique vous trouverez des informations sur la course à pied, le cyclisme, la natation et les sports nature enchaînant ces disciplines, comme le duathlon ou le triathlon. Des informations pour découvrir ces sports, des conseils pour débuter, des résumés et parcours de courses, mais aussi des commentaires d'ouvrages, de revues et de sites pour apprendre et progresser par soi-même.

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Nouveautés
  • Avril 2012, signalées par un liseré rouge à droite.
    1. Mise à jour de liens
  • Novembre 2011
    1. Nouveau rangement de la page
    2. Modification des distances de triathlon suite aux évolutions récentes, dans la rubrique Vocabulaire
    3. Nouveaux commentaires sur les revues
    4. Mise à jour des liens internet et quelques ajouts
    Les commentaires de course qui figuraient sur le blog ont, pour l'instant, disparu avec lui.
  • Février 2011
    1. Le site du club "Rillieux Lyon Triathlon" référence sur cette page de téléchargement et streaming gratuits de nombreuses vidéos de triathlons des années 1989 à nos jours. Un régal, et une vraie source de découverte car ce sport, comme la télévision a considérablement changé en 20 ans !
    2. J'ai modifié les parcours interactifs suite à une mise à jour du site OpenRunner. Vous pouvez dorénavant déplacer le curseur sur le profil altimétrique et le localiser sur le plan. Ce plan est toujours redimensionnable, affichable en mode carte, satellite, mixte ou relief.
    3. Rangement général de la page

Sur cette page

Vocabulaire

Lexique de différents types d'épreuves nature, axées sur l'endurance.

Course à pied

Cyclisme

Disciplines enchaînées

Conseils pour débuter

Quelques conseils pour débuter la course à pied (voir aussi la bibliographie)

Pourquoi commencer à courir ?

Vous avez décidé de courir. Il y a sûrement une raison à cela qui, généralement, peut se résumer à "si je cours régulièrement, cela me fera du bien". Il apparaît ainsi une notion de durée et de régularité : la pratique régulière et durable de la course à pied, du cyclisme, de la natation ou de toute autre activité physique est (doit être) source de bien-être, ou ne doit pas être. La question de l'équilibre entre pratique sportive, vies familiale et professionnelle, et plaisir est très bien évoquée sur le site de Vincent Toumazou, coureur de longues distances.

Il faut être régulier. On dit souvent que pratiquer 2 fois par semaine une activité permet de maintenir son niveau de forme, et qu'à partir de 3 séances par semaine, on peut progresser. Pourtant l'envie de courir ne sera pas toujours présente, surtout lors de la phase de découverte de cette activité. Aussi est-il important de se trouver une motivation, une envie, une raison de courir, qui nous permettra de "sortir les runnings" même lorsque l'envie sera un peu moindre. Les raisons peuvent-être multiples, et en voici quelques-unes : raisons médicales (cholestérol, arrêt de la cigarette, prise de poids), plaisir naturel, envie de sortir dans la campagne, de se dé-stresser après le travail, de se défouler et de prendre l'air, de mieux dormir, de se maintenir en forme, de se balader avec sa femme pour discuter (ou au contraire de sortir pour ne plus avoir à l'écouter !), de rencontrer des gens sympas qui partagent le même plaisir, d'admirer des femmes/des hommes avec des tenues moulantes et fluo, de draguer celle qui vous attire ("et oui miss, je COURS !"), d'avoir un motif pour ne pas déjeuner avec vos collègues rabat-joie ("désolé les gars, faut'qu'j'aille courir..."), de faire "exploser" un collègue prétentieux ("ah bon, tu n'en peux plus ? Ah mais moi j'm'échauffais, là..."), de découvrir des paysages nouveaux au travers des compétitions, etc.

Aimer courir : aspects physiologiques

Il y a aussi des raisons plus physiologiques pour aimer courir. Courir, par l'oxygénation du cerveau, augmente sa capacité de concentration et de créativité. Cela diminue la fréquence cardiaque de repos, ce qui pourrait même allonger la durée de la vie (c'est un peu rapide comme raisonnement, mais on trouve des références scientifiques sérieuses à ce phénomène, par exemple dans ce livre de R. Lehoucq). Courir améliore le système cardio-vasculaire, le système immunitaire (sauf en cas de surentraînement), et sculpte les muscles ! De plus, la pratique régulière de la course à pied entraîne la sécrétion naturelle d'hormone "du plaisir", qui renforceront votre sensation de bien-être après la course, et iront même jusqu'à créer un "sentiment de manque" lors de l'arrêt ponctuel de la pratique sportive (mais nous n'en sommes pas encore là).

Comment commencer à courir ?

Motivé(e) ? Bon, il "suffit" donc de chausser une paire de chaussure faite à vos pieds, ou de running (on en trouve de très bons modèles à 60 euros, et les promotions montent rapidement à 50%. Optez pour des modèles qui privilégient l'amorti et le maintien (la marque Mizuno est spécialisée), dans lesquels vous ne sentez aucun point "dur" ou douloureux). Et hop, allez courir ! Attention, nous n'avons pas tous le même bagage sportif et il ne s'agit pas de faire n'importe quoi. Passer 40 ans, si vous êtes sédentaire, il est conseillé d'aller rendre visite à son médecin généraliste pour qu'il fasse un bilan de santé. D'autre part, ces premières séances doivent être adaptées, pour ne pas nous faire de mal, et aussi pour ne pas nous dégoûter. Elles doivent permettre à notre corps de s'adapter, notamment au niveau musculaire, tendineux et cardio-vasculaire. Prenons comme premier objectif de pouvoir courir (d'ici quelques séances) 30 minutes au moins, sans s'arrêter, et sans douleur excessive. En termes techniques, cette demi-heure devra être courue "en endurance" (largement en aérobie), rythme qui se caractérise par une fréquence cardiaque de réserve comprise en 60 et 80%, et une aisance respiratoire (vous devez être capable de parler sans être fortement essoufflé). Lorsqu'on débute, cette allure correspond à un trot très lent, à peine plus rapide qu'une marche dynamique. Ce trot peut donner l'impression "de perdre son temps". Pourtant, c'est à cette allure que votre organisme va développer ses aptitudes d'oxygénation des muscles, qui vous permettront de passer à d'autres types d'exercices (plus ludiques, il faut bien l'avouer). Si vous allez trop vite durant cette phase, vous générerez une fatigue excessive, des douleurs musculaires, mais le corps ne s'adaptera pas à votre effort et n'en tirera aucun bénéfice.

D'autre part, toujours pour laisser à votre organisme le temps de s'adapter à l'effort, il est préférable de ne pas faire de sorties deux jours consécutifs : conservez toujours un jour de repos le lendemain d'un effort.

Que faire si je n'arrive pas à courir 30 minutes en endurance ?

Ralentir et... "fractionner". L'idée est d'alterner trot (le rythme cardiaque augmente jusqu'à dépasser les 80% de FCR) et marche (le coeur descend sous les 60%), afin de passer l'essentiel de la sortie entre ces deux fréquences. Il s'agit donc d'alterner afin d'éviter un essoufflement trop important, tout en maintenant une activité suffisante. En fonction de votre niveau, vous ferez essentiellement de la marche dynamique entrecoupée de petits trots, puis vous alternerez une minute de marche avec une minute de trot, puis vous allongerez les phases de trot en réduisant la durée des phases de marche.

Notez que se maîtriser et ralentir demande un apprentissage long et permanent. Lorsque j'ai commencé à courir sérieusement il y a 4 ans, il me semblait impossible de courir sous 165 pulsations par minute (80% de FCR), ce qui est bien trop rapide. Aujourd'hui, je suis capable de courir à 50% de FCR (ce qui est un signe d'adaptations physiologiques importantes), mais aussi de faire des séances de récupération plus lentes que des personnes qui mettent moitié plus de temps à faire un 10km (signes que j'ai appris à me maîtriser pour faire les séances au bon rythme, et que ces personnes s'entraînent mal)!

Rappelons qu'il est inutile et même néfaste de forcer, d'aller trop vite, de s'"exploser". Profitez de ces allures faibles en aisances respiratoire et musculaire pour améliorer votre technique de course. Notamment, n'hésitez pas à "jouer aux petits indiens", c'est-à-dire à courir en évitant de taper du pied à chaque foulée, en faisant de moins en moins de bruit (ces chocs conduisent à des micro-traumatismes musculaires qui entraînent des douleurs notamment dans les mollets). Enfin il est aussi possible, notamment en cas de "sur poids", que ces séances génèrent des douleurs aux genoux, chevilles. Dans ce cas, il me semble conseillé de commencer par une première phase de natation ou de cyclisme, en respectant les mêmes règles d'endurance. Les bienfaits seront comparables, sans les chocs traumatisants à chaque foulée, puisque natation comme cyclisme sont des sports portés. Même conseil pour perdre du poids : aller doucement ! Le métabolisme est ainsi fait qu'on ne brûle les graisses qu'en faisant des efforts longs (supérieurs à 30 minutes typiquement) et non intensifs, en endurance. Des efforts supérieurs font appel à d'autres filières énergétiques, qui ne brûlent pas de graisse ; la perte de poids (perte d'eau essentiellement) à la fin de la séance n'est alors que de courte durée...

Enfin, n'oubliez pas qu'il faut faire au moins 2 séances par semaine et de préférence trois, en ne faisant jamais 2 séances sur 2 jours consécutifs (c'est la principe d'assimilation), et en évitant les semaines sans séances, qui peuvent faire perdre une grande partie du bénéfice des semaines précédentes.

Et la règle des 80 du sportif d'endurance : au moins 80% du temps d'entraînement doit être couru à des fréquences cardiaques inférieures à 80% de la FCR.

Que faire ensuite ?

Dès qu'il est possible de courir aisément 30 minutes sans s'arrêter, il faut :

  1. varier les plaisirs et les allures. Il est bon de varier aussi les surfaces en privilégiant les chemins meubles, les lieux de course et les durées des sorties. Les intérêts sont d'éviter la monotonie et de continuer de solliciter progressivement son organisme pour qu'il progresse (ce qu'il ne fait plus pour des coureurs réguliers de longue date, même s'ils courrent 10 heures par semaine ou plus en endurance !). Pour ce faire, il est bon de déterminer les allures correspondant aux différents "rythmes physiologiques". Et comme il est dorénavant possible de courir facilement, il est temps de faire un test de terrain. Il nous faut en effet évaluer 3 paramètres personnels qui permettront ensuite de planifier les entraînements : la fréquence cardiaque de repos, la fréquence maximale atteinte en course à pied, et la Vitesse Maximale Aérobie ou VMA (c'est la vitesse maximale en km/h que vous pouvez soutenir sans dette d'oxygène. En fonction de ses aptitudes naturelles et de sa forme du moment, on maintient cette allure de quelques minutes à une douzaine de minutes). Si le VAMEVAL est probablement l'un des tests de terrain les plus fiables, le Cat-Test est plus simple à mettre en oeuvre et ne nécessite qu'un circuit étalonné et plat.
    En attendant de revenir sur ces éléments, vous pouvez toujours découvrir les joies de la vitesse en introduisant des séances de 30-30 en milieu de sortie. Ceci consiste à alterner 30 secondes rapides avec 30 secondes de récupération, de 5 à 10 fois en fonction de votre niveau. Attention, les phases rapides sont sous-maximales (il ne faut pas être à fond). Et il doit être possible de courir la dernière accélération aussi vite que les précédentes, sinon c'est que vous avez commencé trop rapidement...
  2. préparer une épreuve, par exemple un "10 kilomètres" sur route, ou toute épreuve qui vous fait envie. Encore une fois cela va maintenir l'intérêt qu'on porte à la course à pied. Ce sera également l'occasion de rencontrer d'autres coureurs, d'apprendre en les observant, de se faire conseiller...
  3. améliorer sa technique de course. C'est un type d'attention qui est peu exploité en amateur, à mon avis bien à tort. Nous nous contenterons ici du minimum, en disant qu'il faut utiliser chacune des sorties lentes pour vérifier qu'on tape peu du pied, et qu'on a une sorte d'impression d'enroulement de la foulée (peu applicable à faible allure, mais bon). En dehors de considération d'économie et de vitesse, il s'agit aussi de préserver ses fibres musculaires, et ses articulations, qui nous serviront dans nos vieux jours !

Prenez également l'habitude de noter le contenu de vos séances (rythme, durée, sensations) sur un petit carnet dédié. La mémoire étant limitée, c'est ce carnet qui vous permettra de savoir où vous en êtes.

Quelques définitions

Adaptation
Un des principes de l'entraînement. L'organisme est placé dans des conditions légèrement inhabituelles, auxquelles il réagit en s'adaptant, en se modifiant. L'exemple de la musculation de type puissance est assez parlant. En "soulevant de la fonte", des fibres musculaires sont rompues. Si une phase de repos (un à deux jours) est respectées suite à la séance, l'organisme a tendance à reformer un plus grand nombre de fibres musculaires, ou des fibres plus solides. Si par contre on refait trop tôt une autre séance, les fibres n'ont pas le temps de se reformer et le gain de volume musculaire est nul. On voit ainsi apparaître le principe d'assimilation : pour progresser, il faut accorder à son corps des phases de repos adaptées.
Drafting
Technique qui consiste à se placer derrière un concurrent afin de réduire les frottements dans l'air (cyclisme, course à pied), ou dans l'eau (natation). L'économie d'énergie peut s'élever jusqu'à 30%, introduisant ainsi une inégalité dans l'effort, ou un sens tactique et une technique de positionnement, selon que le drafting est considéré comme une injustice ou comme un enrichissement de la discipline.
Fréquence cardiaque de réserve (FCR)
Elle se calcule à partir de la fréquence de repos FCmin (fréquence minimale accessible, en étant allongé et tranquille) et de la fréquence maximale FCmax atteinte en pratiquant le sport considéré :
FCR(ppm) = FCmin + FCR(%) x (FCmax - FCmin)/100.
Imaginons que votre FCmin soit de 50 pulsations par minute (ppm), et que votre FCmax soit de 200ppm. Courir à 60% de FCR signifie alors courir à :
50 + 60x(200-50)/100 = 140ppm.

Mes courses préférées

Quelques courses auxquelles j'ai eu le plaisir de participer. Belle ambiance, beau paysage, voici pourquoi elles procurent un tel plaisir :

Tours et détours

Descriptions d'autres courses

Apprendre à mieux courir, rouler, nager

Références permettant de se documenter efficacement sur les sports d'endurance. Pour progresser, pour apprécier, pour mieux comprendre, pour découvrir des balades et de jolis coins, pour connaître l'actualité...

Livres sur l'entraînement, la physiologie, etc.

Autant l'avouer tout de suite, je trouve que les livres sont le meilleur moyen d'apprendre beaucoup de choses en peu de temps. Sauf si vous avez un club pédagogue à proximité, acheter ces ouvrages est un rentable investissement.

L'entraînement en course à pied, de B. Brun (entraîneur).

La bible du coureur ! Pour tout savoir sur les allures d'entraînement, leur programmation et les séances spécifiques, appliquées du jeune au vétéran, à la femme ou à l'homme, du coureur de 800m au "100 bornard". Incontournable dès qu'on arrive à courir 30 minutes et qu'on veut progresser ! Pour tout coureur à pied.

L'entraînement n'est pas une science, de D. Riché (physiologiste).

Un livre sur la course à pied assez paradoxal ! L'auteur se propose de démontrer scientifiquement que l'entraînement n'est pas une science (entendre par là qu'il n'existe pas une méthode miracle d'entraînement, qui ferait progresser n'importe qui à n'importe quel moment de sa vie), puis il présente une méthode d'"entraînement optimal" issue de ses travaux. Mais derrière cet apparent paradoxe et une lecture délicate pour qui n'est pas scientifique (ou mieux physiologiste !), cet ouvrage permet de prendre du recul sur l'entraînement, de mieux comprendre son processus et son optimisation. Un ouvrage à méditer, pour coureur averti.

Denis Riché contribue régulièrement à la revue Sport & vie.

Le triathlon, du débutant à l'Ironman. De B. et I. Mouthon (triathlètes).

Un ouvrage incontournable écrit par deux spécialistes du triathlon longue distance. Un livre complet, facile à lire et à utiliser, rempli de conseils pratiques et de plans d'entraînement. Tout ce que vous pourrez apprendre, en attendant de rejoindre un club, est ici ! Une petite surprise tout de même : les temps de récupération en course à pied semblent importants (voir par exemple l'ouvrage de B. Brun, ou les revues Running attitude). Pour tout triathlète.

Regards d'experts sur le triathlon, de D. Léhénaff (journaliste).

Constitué de témoignages des meilleurs triathlètes et entraîneurs mondiaux, on y découvre à la fois l'évolution et les tendances de ce sport... et différentes visions de l'entraînement ! Un livre "humain" : même à haut niveau, tout n'est pas clair et le sportif n'est pas qu'une machine à appliquer des plans d'entraînement surchargés. Pour amoureux du sport et du triathlon, ou pour triathlète avancé, qui a du recul et de l'expérience sur son entraînement mais cherche de nouvelles pistes.

Cyclisme et optimisation de la performance, de F. Grappe (Maître de conférence STAPS, conseiller de l'équipe "Française des Jeux", ...).

Une analyse scientifique et pratique des différentes variables qui sous-tendent la performance en cyclisme. Un livre assez complet sur la plupart des aspects qui touchent la préparation du cycliste moderne : physiologie, position, technique, séances-types d'entraînement, etc. Nécessite des connaissances scientifiques et sportives. Pour scientifique du sport.

Une état-de-l'art complet de ces différents domaines. Peu facile d'accès au premier abord, c'est assez intéressant et certains chapitres montrent immédiatement ce qu'ils apportent au cyclisme. L'Echelle d'Estimation Subjective de l'Intensité de l'Exercise développée par l'auteur est mise en avant mais reste exploitable. Bref, ce bouquin est une base de données énorme. Pour un scientifique de sciences non humaines, on est surpris par certaines interprétations et raisonnements (par exemple quand plusieurs modèles analytiques sont proposés pour représenter des mesures, l'auteur conclut régulièrement que c'est très difficile. Certains dispositifs sont décrit bizarrement, la mesure du taux d'humidité relative se faisant "électroniquement" (sic)). De même, certaines "preuves" sont avancées semble-t-il un peu rapidement (n'est il pas possible de montrer le contraire en prenant un autre exemple).

Saluons tout de même la quantité et la qualité du travail présenté ! Et la diversité des domaines abordés qui amènent de grands champions au sommet de leur sport. On pourra regretter l'absence de notions de nutrition, et la quasi-absence de mention du dopage.

Physiologie et méthodologie de l'entraînement, de la théorie à la pratique, de Véronique Billat.

Les premiers chapitres sont de la physiologie assez poussée mais restent accessibles. Même s'ils souffrent de quelques imprécisions sur des points mineurs (définition de la mole…!), il fait un réel effort pour rester compréhensible, et même parfois simplissime (sur les conversions d'unité par exemple). Bioénergétique, systèmes musculaire, cardiovasculaire et ventilatoire sont ainsi passés en revue, l'application à l'entraînement se limitant souvent à indiquer dans quelle mesure le système limite ou non la performance sportive. Les effets de la température (sur la performance) et de l'altitude (notamment dans le cadre de la préparation) sont alors présentés ; ils sont (enfin) beaucoup plus appliqués à la préparation physique, la consommation d'oxygène, la ventilation, et les différentes vitesses seuils étant des notions au sujet desquelles l'auteur est reconnue mondialement. C'est ici très intéressant et très poussé, même si les effets de l'entraînement en altitude semblent remis en question dans la préparation de haut niveau, alors que tous les plus grands champions l'ont adoptée. Enfin le sixième chapitre s'intéresse à l'entraînement sportif. On entre ici dans le vif du sujet, décrivant précisément comment déterminer les différents seuils d'effort (définition, description et discussion des tests pratiqués), et comment fractionner pour améliorer les vitesses seuils et leur temps de maintien. C'est complet, c'est l'état-de-l'art du domaine, c'est rigoureux et précis (sauf sur l'analyse des records du monde, mais c'est un détail).

Un livre de qualité et de pointe, mais qu'il ne faut pas prendre pour un livre de préparation physique. Il s'adresse beaucoup plus aux préparateurs et scientifiques du domaine qu'aux sportifs amateurs, tant il est difficile d'appliquer les connaissances présentées ici, notamment quand on n'a pas de matériel spécifique (ou alors il faut de solides compétences et un entraînement déjà très bien mené). De plus, l'essentiel de l'aspect préparation s'adresse à des coureurs de très haut niveau. Ceux qui pratiquent moins de 5 fois leur sport par semaine et qui ont une Vitesse Maximale Aérobie inférieure à 19km/h sont délaissés ; ils préféreront d'autres ouvrages s'ils veulent progresser.

Livres pour trouver des terrains d'entraînement, de découvertes

Collection Les Départements de France à pied®

40 topo-guides par département allant de la promenade en famille à la randonnée sportive. Bien faits, pour découvrir de nouveaux chemins pratiquables ou des coins sympas. Des balades de 5 à 20km, avec les dénivelés, les curiosités, l'historique, les difficultés... Pour découvrir un département, pour varier les terrains d'entraînement ou préparer un trail.

Voir aussi le site de la fédération française de randonnée pédestre, associé à ces ouvrages.

Collection Les sentiers d'Emilie

Pour chaque livre, 25 balades faciles (une à deux heures) mais peut-être pas familiales tout de même (mamie aura parfois du mal sur quelques passages...), qui permettent de découvrir des petits coins sympas de la région. Pour le coureur, des circuits de sortie nature agréables, et éventuellement assez courts pour être fait plusieurs fois (une fois avec guide, et une fois libre !) Un excellent moyen de profiter, et de découvrir des sites dont les locaux ne soupçonnent même pas l'existence.

Revues périodiques

Mes coups de cœur

Running attitude. Mensuel.

Des articles faciles d'accès, des plans d'entraînements simples et efficaces (spécialement dans le numéro spécial estival), la revue pour s'initier à la course à pied. Très intéressante, même si les articles, fatalement, tendent à se répéter d'une année sur l'autre.

Voir aussi le site de cette revue.

Sport et vie. Bimestriel.

Une vision plus "méthodique" et plus rigoureuse du sport. Ici on parle de sport et de ses relations avec la société, le commerce, la technique et les technologies, la médecine et le dopage, les cultures de différents pays et de différentes époques, l'évolution des performances. On décortique les relations entre le sport et le reste (la vie !) Vraiment intéressant, même si le grand nombre d'articles consacrés au dopage pourra lasser certains lecteurs.

Trail attitude. Bimestriel.

Une revue sur les trails et courses natures d'ici et du monde, qui porte l'accent sur les courses moyennement connues, et donc hors "business". Une magnifique revue aux splendides photographies, au bel esprit sain et écolo', intéressante sur les compte-rendus de course, et qui jongle entre le sain dépassement de soi et ses risques. Autant le dire, une revue qui me donne "envie de m'y remettre" et d'y choisir mes vacances de 2009 ou 2010. Les copains, si vous avez une destination de rêve, on se prépare et on y va !

VO2 magazine. Mensuel.

Ici l'accent est porté sur le plaisir de courir, et de découvrir au travers de la course des paysages magnifiques, des peuples différents. Et c'est assez réussi. Cette revue donne envie de courir, ici ou dans des contrées inconnues. Les articles techniques sont peu nombreux, alors que le site www.vo2.fr est particulièrement riche à ce sujet.

Autres revues

Endurance mag. Bimensuel. (Lu : Numéro 65, sept.-oct. 2007)

Le monde de l'ultra trail (de quarante à plusieurs centaines de kilomètres) et du raid nature au long cours. Particulièrement bien fait, avec de belles images et des photos qui font envie ou impression, des reportages assez intéressants, des fiches techniques sur les épreuves, des plans de préparation spécifique à une épreuve, des conseils pratiques pour choisir son matériel.

Mais ces épreuves nécessitent un passé de sportifs assez fourni pour pouvoir être abordées, et je me sens encore un peu tendre, avec mon petit marathon et mes micro-trails de 20 bornes...

Esprit trail. Bimestriel.

Rédigé par l'équipe de Running attitude, cette revue se spécialise sur les trails et courses natures. Plaisant, avec les reportages et photographies vivifiants du "grand large" naturel. Mais les bonnes recettes d'entraînement sont beaucoup moins efficaces ici, et ce sont surtout les courses très connues (et donc souvent plutôt commerciales) qui sont couvertes.

Cette même équipe publie aussi Tri-Time, dédiée aux pratiques enchaînées et notamment au triathlon. Moins intéressant, moins instructif.

Jogging international. Mensuel. (Lu : n°249, juillet 2005)

Ici la course n'est qu'une activité annexe à nos vies professionnelles et familiales, pratiquée comme passe-temps. La performance importe finalement peu, et les articles visent plus à nous apprendre comment jongler entre course, enfant, surpoids, vacances, emploi du temps professionnel, etc. Une autre approche du sport.

Triathlète magazine. Mensuel.

Ce n'est pas inintéressant pour le débutant, mais comme les autres revues françaises de triathlon (sauf Trimax qui a disparu), on peine à se passionner pour les résumés de course, les essais de matériel sont un peu trop complaisants, et cela ressemble à des communiqués de la fédération ou des vendeurs de produits. Dommage.

Trimag. Bimestriel. (Lu : n°13, été 2006)

Revue triathlon et multisports axée principalement sur les courses, et leurs principaux acteurs.

Zatopek. Trimestriel. (Lu : Numéro 9, jan-mars 2009)

Annoncée comme revue "Running et santé", on lit en effet ici des informations sur la pratique sportice, la nutrition, la santé, mais aussi des infos techniques tirées de photographies, ou sur les derniers vêtements ou nouveautés technologiques associées à la course à pied. C'est intéressant et bon enfant, même s'il y a quelques imprécisions ou ambiguités (des kilogrammes notés k, une affirmation que la longueur et l'intensité des séances n'influent pas sur la perte de poids…). C'est bien fait et probablement plus varié que les revues traditionnelles (l'article sur les surdoués du sport est intéressant et à contre-courant des entraînements de plus en plus surchargés). Mais dans le détail, on peine un peu à séparer l'avéré du supposé, ainsi que les articles de fond des publicités, ce qui est dommage.

Une sorte de Sport et vie recentré sur la course à pied, les références scientifiques et le dopage en moins.

Revue Ultrafondus (ref : n°65)

Passionnée par les courses de plus de 42km, cette revue reste intéressante pour le coureur de plus courtes distances. Les récits de course/aventure sont impressionnants, et les interviews bien menées. Dans ce numéro, l'article sur l'utilisation des technologies de communication pour le coureur est fort intéressant.

Sites web

Sites généraux Bande-son pour test VAMEVAL

Un lien utile et gratuit, avec une bande son pour réaliser son test VAMEVAL (Léger-Boucher avec bip tous les 20 mètres). À télécharger sur son lecteur mp3, en vérifiant sa vitesse de lecture, et rendez-vous entre potes sur une piste de 400m avec des marques tous les 20 mètres : téléchargement sur le site de jp75018.

Parcours : mesurer, sauvegarder, et plus Blogs et pages personnelles